Sous la menace des catastrophes industrielles - Déclaration commune (projet)
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- Kategória: A l’ombre des catastrophes industrielle - Articles
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Pour une large consultation sur leurs causes, les possibilités de leur prévention et de leur traitement a l’échelle de la société
Plusieurs accidents récents soulignent l’actualité de la question: la triple catastrophe qui vient d’endeuiller le Japon, et qui a ranimé sur le champ les discussions touchant l’utilisation des centrales nucléaires. Chez nous, en Hongrie la catastrophe des boues rouges nous a touché l’année derniere de plein fouet. Parmi les accidents les plus graves nous pourrions mentionner la catastrophe de Seveso, en Italie, celle de Bhopal en Inde, ou encore l’explosion du combinat chimique AZF, pres de Toulouse, sans oublier Tchernobil parmi les plus graves, que nous rappelle justement ces jours-ci de facon douloureuse la catastrophe de Fukushima.
L’analyse des problemes sécuritaires liés aux grands accidents industriels, le rappel actuel qui nous arrive de divers cotés de ces dangers et de leur traitement, des moyens propres a les prévenir, peuvent nous aider dans l’examen des questions complexes que nous nous proposons de passer en revue a l’occasion de notre conférence.
Selon certains observateurs pertinents, quatre raisons essentielles et fondamentales expliquent les grands accidents industriels.
1. Bien entendu, il se pose ici une premiere question: est-il bien opportun de monter des ensembles industriels gigantesques qui induisent par la-meme le danger de tels accidents?
2. D’une part, le „féodalisme” qui regne dans de nombreuses entreprises: absence de transparence, non prise en compte des mises en garde des équipes de sécurité, décisions autoritaires sans concertation et prise en compte des savoir-faire et de l’expérience des salariés, ouvriers, techniciens et cadres.
3. D’autre part, la priorité donnée au profit, qui pese d’abord sur les moyens humains, les emplois et les qualifications, les investissements de sécurité, la maintenace, et crée le malaise social dans l’entreprise.
4. Enfin, le danger de l’accident est lié également a la faiblesse des moyens dont disposent les services publics, l’inspection du travail, les pompiers, le manque de cohérence et de cohésion entre ces institutions et les diverses entreprises.
C’est a partir de ces conditions que les spécialistes de la question cherchent a esquisser les mesures nécessaires a l’amélioration de la sécurité des entreprises industrielles. La réponse est naturellement spécifique a chaque site, aux données concretes de l’usine en question: elle doit etre permanente et transparente. La sécurité a l’intérieur de l’entreprise, comme a l’extérieur nécessite la coopération de tous les acteurs, la prise en compte de leur capacité d’expertise. Il ne doit pas y avoir de coupure entre l’entreprise et les organismes chargés de la surveillance et des opérations de secours. Il est particulierement important de faire en sorte que les travailleurs, mais aussi la population du secteur concerné participent au fonctionnement de l’entreprise, et en cas de nécessité, au traitement de l’accident donné. Il faut faire appel a l’expertise de tous: chef d’entreprise, salariés, pompiers, et le cas donné, aux personnes élues dans la circonscription donnée. Les salariés élus (comité d’entreprise, syndicat etc.) doivent pouvoir exercer un réel pouvoir d’intervention. Il faut que les professionnels de la sécurité disposent d’un statut reconnu, a l’instar des médecins du travail. La ou fonctionnent des entreprises chimiques particulierement dangereuses (l’exemple de Seveso en Italie, le montre bien), il faut que les corps élus aient acces a toutes les informations nécessaires a l’exercice de leur responsabilité. Il faut de ce point de vue prendre également en considération le systeme des sous-traitants, et connaitre les chaines de sécurité des matieres dangereuses.
Enfin, selon les spécialistes de la question, il serait nécessaire de créer un centre de recherche en sécurité industrielle, a l’instar des agences fonctionnant dans le nucléaire. A partir de la, en nous basant sur l’expérience des catastrophes industrielles majeures, il faudrait examiner au cas par cas, avec tous les intéressés, la nécessité de déménager certaines usines, de réexaminer le cas échéant l’aménagement du territoire urbain. On pourrait penser a la création d’une Organisation Européenne et Mondiale de la Sécurité Industrielle. En d’autres termes, il est certain que la problématique de la sécurité industrielle nécessite de nos jours une attention accrue, une large coordination avec tous les intéressés.
Összeállította és fordította: Sipos János