UNE CATASTROPHE POST 1989 : LA DÉSINDUSTRIALISATION SANS RÉINDUSTRIALISATION

Le cadre général de la discussion : I

La philosophie traditionnelle, focalisée sur le modèle abstrait de l'homme, avait soutenu que la sagesse de la vie suppose le développement de la créativité, et pas son gaspillage. Les voies concrètes pour que ce développement puisse se réaliser étaient évidemment au choix de l’homme mais, puisque cet homme était semblable au philosophe, c'est-à-dire incarnait le travail intellectuel séparé du travail manuel, il n’a jamais utilisé tout son temps pour gagner son existence. Jamais la pauvreté comme condition existentielle n’avait tourmenté la philosophie traditionnelle.

Jamais l’irréversibilité, l’implacabilité, l’irrémédiable, l’inévitable n’étaient pas devenu des concepts  privilégiés de la philosophie, car ils étaient trop liés de la condition humaine. L’ontologie – et pas l’ontologie de l’humain – avait été la branche favorite, suivi puis par la quête épistémologique de la méthode. Seulement quand les preuves que la nouvelle société bourgeoise n’avait pas annulé la profonde division sociale entre riches et pauvres, mais quand l’inertie des vieilles servitudes ne faisait qu’aggraver la vie de la multitude, la philosophie avait entrepris le tour éthique : par assertant que pas le bien-être et le contentement de soi de l’individu, et ni même la subordination à Dieu, ne constitueraient les buts de l’existence humaine et de la morale, mais la réalisation consciente de l’impérative catégorique : Kant a attiré l’attention sur le principe révolutionnaire que les faits humains sont moraux seulement si leur motif est généralisable. De ce principe part tout jugement éthique concernant le comportement et les réactions des hommes.  Est-ce que c’est généralisable et universalisable  tel ou tel comportement de l’individu mais aussi tel ou tel comportement des institutions, y inclus des États et des instances supra étatiques ?

Cette question est la première qui puisse être posée du point de vue d’une philosophie qui correspondrait dans le même temps à la perspective abstraite déchiffrée et ridiculisée par les jeunes Marx et Engels en 1845-1846 et à la considération concrète qui amène au questionnement des bases des idéologies concernant les politiques des dernières trente années en général et des dernières vingt et une année dans les anciens pays du socialisme réellement existant.

Le cadre général de la discussion : II

On se souvient de la connexion systémique, mise en évidence par Marx et Engels, entre les forces productives et les relations de production : les forces productives – la technique et la force de travail correspondante à cette technique – constituent les conditions objectives de la transformation sociale, y inclus de celle du capitalisme. C'est-à-dire si ces conditions sont encore précaires, il y a de la rareté[1], évidement des raisons de révolte, mais une révolte précaire, impuissante justement à cause du faible développement des classes sociales capables de s’émanciper et de transposer leur intérêt d’émancipation comme intérêt générale pour l’émancipation de la société toute entière. Dans ces conditions il y a les catégories bureaucratiques qui s’épanouissent (beaucoup des groupes sociaux se bureaucratisent) et toutes les tendances naturellement égoïstes de se débrouiller chacun/chacune séparément et aux dépens des autrui. En conséquence, « c'est la pénurie qui deviendrait générale, et, avec le besoin, c'est aussi la lutte pour le né­ces­saire qui recommen­cerait et l'on retomberait fatalement dans la même vieille gadoue »[2].

Plus qu’au temps de Marx et justement seulement de nos jours, la technique et la science nous montrent la possibilité de changer au niveau mondial les relations productives : celle qui permettrait un développement bénéfique des forces productives, et pas nocive et irrationnelle à cause de leur subordination aux intérêts privés et restrictifs. Mais cette possibilité est atermoyée : c’est l’opposition du capital, générant une agglomération de catastrophes pour l’humanité[3], l’inertie et la force des idéologies de la domination, mais aussi le stade primaire de la constitution de la nouvelle classe sujet politique, le prolétariat mondial pour soi, qui se combinent dans un système à n facteurs interdépendant avec la technique, la structure sociale dont la stratification et le caractère complexe semblent effacer une polarisation profonde, le milieu, la civilisation avec tous ses aspects, les relations internationales, tout ça se manifestant en crise mais, il parait, d’une manière stationnaire.

L’analyse montre que si on mesure les coûts  et les bénéfices de la présente civilisation, les premiers dépassent largement les conséquences positives de l’implémentation de la science et de la technique dans la vie des êtres humains. Certainement ce n’est pas la science et la technique qui approfondissent l’aliénation et la barbarie de la société, mais leur utilisation, c'est-à-dire la direction capitaliste de cette utilisation. L’expression si fruste de ces questions est offerte justement pour que les différentes illusions concernant « le temps qu’on aurait » ne nous noient encore.

L’essor spectaculaire de la science et de la technique contemporaines nous montre – nous pousse à voir – qu’elles ont besoin d’une autre logique de leur production : de l’allocation des ressources pas pour l’armement et les guerres, pas pour la hyperconsommation  artificielle, pas pour une fausse diversification des produits, pas pour un advertising fragmenté, pas pour une nourriture nocive et polarisée, mais justement pour le développement de la techno -science et de son implication sociale[4].  De même, pour le contrôle public des objectifs publics de la science et de la technique, et pas pour le pessimisme rétro prescriptive ou pour le paternalisme laissant le contrôle de la technique aux mains de peux décideurs[5]. Si on veut exclure les « dégâts collatéraux » du modèle présent du développement technique, on doit changer ce modèle même.

La désindustrialisation

Comment se présentent les forces productives encadrées par les relations privées ? Développées et distribuées au niveau spatial d’une manière inégale et chaotique comme sur la peau d’un dalmatien, conforme aux intérêts privés, c'est-à-dire conforme à la concurrence mondiale. C’est ainsi qu’on explique la destruction de l’industrie de l’Est, et pas à cause du niveau bas de cette industrie ou de la nécessité de le substituer d’un niveau supérieur : car l’industrie a été détruite presque sans sélection. L’intention du capital mondial et surtout européen avait été de transformer l’Est en marché libre pour ses produits et en même temps acheter à bas prix ses unités productrices afin de permettre  de mieux concurrencer dans le cadre du marché mondial.

Ces affirmations ne dénotent  pas une nostalgie secrète pour le socialisme réellement existant[6] : c’est justement la bureaucratie dirigeante interne qui avait permis la désindustrialisation, en demandant sa protection par le capital mondial et sans aucune condition. Aussi on n’ignore pas les différences entre les pays, qui avaient reflété beaucoup des conditions spécifiques dont on ne peut pas ici détailler. Mais la tendance générale a été la désindustrialisation. (Le socialisme réellement existant avait néanmoins contenu la planification et, laissant ici de coté le caractère bureaucratique de sa réalisation, avait permis ainsi un certain contrôle du point de vue de l’intérêt social sur les ressources et la logique de la production).

Aussi, je ne parle pas dans un pattern de penser le capitalisme « dans un seul pays », pour paraphraser la formule de Trotski correspondant au socialisme réellement existant, ou « l’état-nation souverain sur ses richesses ». D’ailleurs, cette perspective est déjà dépassée et contrecarrée par la phase actuelle du capitalisme, celle transnationale (où le grand capital, multi et transnational, a à sa disposition la force de travail du monde entier, et pas seulement les consommateurs du monde entier, et ainsi il ne dépend plus de l’état-nation mais, tout au contraire, il le chantage).

Mais la désindustrialisation allait de pair avec la destruction de n’importe quelle idée de planification, c’est-à-dire du contrôle public  des questions d’intérêt public. Cette destruction avait été et l’est encore liée par la confiscation privée quasi-totale de la propriété et des biens publics de la société.  C’est d’ici l’évolution risquée de la société, et pas seulement la multiplication des risques qui la menace, parce que justement ce manque de contrôle[7] sur les problèmes sociaux en général – mais qu’on se focalise seulement sur la pollution de l’environnement, qui est liée de la logique privée de production – a multiplié ces risques.

Et ce n’est pas l’ignorance scientifique[8] concernant la systémicité de la société ou la rationalité des choses qui serait coupable de cette évolution risquée : c’est en effet la domination du capital, au lieu de la maîtrise du réel sujet de la reproduction sociale – la force mondial de travail[9], qui génère une réalité chaotique et qui parait peu maîtrisable. En questionnant le risque nucléaire, on a observé qu’« il n'existe aujourd'hui aucune institution, ni réelle ni même simplement concevable, qui soit préparée au ‘plus grand accident raisonnablement prévisible’, aucune institution, par conséquent, qui puisse, à cette fin des fins, garantir l'ordre social et la constitution culturelle et politique »[10] justement parce que « aucune des règles en vigueur ne permet d’imputer (les catastrophes industrielles) à quiconque, tant en termes de causalité que de faute ou de responsabilité[11] ; enfin ils ne peuvent être ni compensés, ni assurés»[12].

Si le capitalisme ne fait qu’intégrer dans son fonctionnement les problèmes globaux comme celui écologique[13] –  ce qui inclut aussi l’atermoiement de leur résolution et ainsi leur aggravation –, alors ce processus implique l’aggravation de l’état général de la société et de l’homme et pas seulement celle des groupes d’activités prises séparément. Le résultat, avec toutes les découvertes scientifiques et techniques, est « la déchéance », la décomposition de la société toute entière pendant décades[14].

Ainsi la désindustrialisation du socialisme réellement existant a fait partie de la stratégie globale du capitalisme pour plus d’espace et plus de temps pour son survivance. Mais sur le plan économique l’effet de cette stratégie n’a pas été de longue durée : la crise de système, en ses manifestations multiples, se montre dans toute sa profondeur. De plus, en général le traitement des anciens pays « socialistes » a été pensé par les décideurs politiques comme compensant la nécessité de concentrer les efforts mondiaux envers la recherche et le développement scientifique (RDS), et pas envers les guerres et la quête du profit immédiat : le ralentissement dramatique de la RDS concernant par exemple la fusion nucléaire[15] illustre la contradiction entre les buts à court terme et ceux à long terme du capital.

La nouveauté de la désindustrialisation

Le processus commencé après la chute du « socialisme réellement existent » a représenté un problème nouveau pour la théorie sociale. En effet, le modèle connu du capitalisme supposait le développement par industrialisation, c'est-à-dire la création des fabriques et des usines, la grassroots industrialisation, comme on le dit dans le monde anglo-saxon. Or, le capitalisme explicite d’après 1989 s’est constitué justement par l’arrêt de l’industrie existante, y inclus celle de haut niveau technique, et puis par l’achat pour rien des unités existantes, de leur infrastructure ou bien, le plus fréquemment, pour la revendre comme déchets ou bien d’obtenir profit. En tout cas, le mythe du capitalisme créateur a été démenti. Ce démenti s’observe par exemple en la crise locative du pays. Aussi en cela que plus de 70% du nécessaire des produits agro-alimentaires sont importés.

L’argument officiel a été l’état arriéré de l’industrie – mais cet état n’était pas général – conjoint au devance « des services » face à l’industrie et à l’agriculture selon le modèle occidental. Mais ces « services » avaient consisté en boulots en McDonalds et malls et le hyper gonflement de la bureaucratie. La destruction du « socialisme réellement existant » n’a pas été de ce point de vue une révolution : seulement avec l’accumulation des contradictions de la crise à l’échelle mondiale on comprend que la solution de la question du travail (travail pour tous et pour chacun/chacune) n’est pas ni l’inertie de l’antan ni le gonflement de la bureaucratie ni la division entre « serviteurs » et privilégiés.

La désindustrialisation a bouleversé aussi la théorie de l’économie répondante au système de l’offre et demande (interne) par montrant que l’État était/ est seulement au service du capital : pas les besoins de la population déterminaient la logique économique. Si cette présupposition aurait été réalisée alors l’industrie s’aurait réorientée vers ces nouveaux besoins et vers les nouvelles techniques liées de cet but.

Pourquoi serait la désindustrialisation une catastrophe ?

Si l’étymologie du mot (catastrophe) nous suggère aussi les places sociales eues en vue par les anciens Grecs, places supérieures que seulement un désastre pouvait disloquer, le sens moderne attire l’attention sur la complexité du phénomène qui engendre un changement général, même si imprévue et dont les gens n’ont pas les moyens de le diriger. Une catastrophe a toujours des conséquences au-delà de l’aire où elle a eu lieu et ces conséquences peuvent même dépasser le phénomène comme tel.

Les catastrophes peuvent avoir ou bien seulement une origine naturelle, comme les tsunamis, ou une origine combinée – naturelle mais aussi sociale, par les erreurs techniques, par la négligence des responsables[16] – ou entièrement sociale. Ce dernier type de catastrophe peut aussi être le résultat composé des différentes intentions et intérêts, comme les crises économiques ou les guerres, ou bien un fait unique envisagé et prévu selon les stratégies mentionnées ci-dessus. La désindustrialisation est de ce dernier genre.

Pourquoi serait-elle une catastrophe ? Justement parce que la destruction des activités industrielles a été faite more capitalisto, et pas  suivant la simple nécessité technique de détruire les vieilles industries pour faire place aux plus récentes. Parce que la substitution entre les vieilles industries et celles dernier cri n’a pas été l’objet d’une planification, y inclus celle des coûts sociaux, des possibilités de minimiser les souffrances sociales, des priorités d’allocation des ressources pour la reconversion professionnelle et pour la valorisation des ressources naturelles. Seulement la planification aurait permis la maîtrise de ces problèmes. La désindustrialisation a été une destruction anti-créatrice, tout à fait opposée à celle envisagée par Schumpeter[17].

L’industrie, c'est-à-dire le développement à large échelle technique et productrice des moyens de production et biens de consommation (y inclus celles de l’agriculture – qui est aujourd’hui industrialisé, n’importe quelle soit le calibre des unités agricoles), ainsi de valorisation des richesses naturelles et déjà fabriquées[18], est une nécessité pour une société moderne. Elle lui offre la sécurité que les services financiers, de business, d’advertising et d’entertainment ne peuvent pas la produire. La destruction de l’industrie des pays du socialisme réellement existant a minimisé la sécurité de ces pays. Évidemment qu’on ne peut considérer la sécurité d’un pays d’une manière isolée de la sécurité des autres pays : mais le présent caractère mondialisé de la sécurité aussi que la diminution de la sécurité des pays qui obtiennent des profits plutôt de services ci-dessus mentionnés ne contredisent pas la conclusion concernant la baisse de la sécurité des anciens pays « socialistes ».

Enfin la désindustrialisation a frappée non seulement la qualification comme telle de la force de travail mais elle a détruit l’esprit « d’ingénieur » de la majorité de la population : c'est-à-dire au lieu d’avoir « la ruse » de mettre les choses/ les objets / les éléments matériels de faire la tâche qu’autrement l’homme le ferait difficilement ou ne le ferait pas[19], les gens ont appris qu’il doivent avoir la ruse de dominer leurs semblables, de les faire être profitables. De plus, tous ces « managers » financiers ont appris à mépriser la production réelle.

La nécessité de l’industrie n’est pas liée d’une quelconque nostalgie de la première révolution industrielle ou de la fétichisation d’un stade pré -robotique de l’industrie. Justement le développement du travail robotique montre cette nécessité et en même temps est soutenu par le développement de la force de travail qui travaille, n’émoussant pas sa puissance créatrice. Or, la désindustrialisation a généré un géant gaspillage de cette puissance.

Un petit exemple de Roumanie

Je ne veux pas décrire les conséquences tragiques de la désindustrialisation de Roumanie. Ces conséquences nous déterminent tous à penser aux distinctions entre l’ancienne position de ce pays – et de ces pays du socialisme réellement existant –  appartenant au « second monde » et celle présente dans le tiers monde. La stupéfaction ne peut qu’augmenter devant l’exemple que je vous propose.

À cause de la désindustrialisation, la Roumanie a un surplus des « droits à polluer ». Déjà ces « droits » montrent l’irrationalité et la contre –productivité du capitalisme. Mais si on peut gagner quelque chose de ces « droits », pourquoi ne le faire pas ? Bon, alors l’État devrait prendre ou acheter ces « droits » de certaines unités industrielles qui fonctionnent encore, de plus que quelques unes de ces unités sont encore dans sa propriété, et puis les vendre sur le marché international. Cet argent lui serait absolument nécessaire pour compenser un peu la baisse des taxes et impôts des capitaux.

Eh bien, continuant la même logique de la sanctification de la propriété privée, ce n’est pas l’État qui a profité de « droits à polluer », mais un « investisseur » qui a gagné l’année dernière un million euros de son commerce. On a connu cet affaire quant il a acheté dans une licitation quelques documents de l’écrivain roumain Emil Cioran pour 40.000 euros et a annoncé qu’il va donner ces documents à l’Académie roumaine[20]. No more comment.

En guise de conclusion

On est tout à fait indigné devant la transformation de l’écologie en source capitaliste de profit. On est absolument indigné devant l’expansion de la bureaucratie extorquant les finances de l’État et devant l’inconsciente inertie des « responsables » politiques et des managers. La question est pourtant : est-ce que la désindustrialisation aurait pu n’avoir pas lieu ? Autrement dit, est-ce que son évolution aurait pu avoir lieu d’une manière différente ?

En laissant de coté la forte tradition bureaucratique de la Roumanie : d’une part, l’économie mondiale s’est trouvé et se trouve devant le développement de la deuxième révolution industrielle (robots, cybernétique, nanotechnologie) et ainsi la destruction créatrice est sine qua non. D’autre part, la productivité des machines et du travail est aujourd’hui si géante que ou bien le capital se crée périodiquement, par la destruction des forces productives – y inclus par la désindustrialisation – des nouvelles réserves (mais l’évolution est toujours capitaliste, c'est-à-dire la productivité réalisée pour le profit ne peut pas être absorbée par l’ensemble de la population mondiale prolétaire), ou bien l’entier système des relations de production et du travail change. Pour le moment, la première alternative s’est passée.



[1] Jean-Paul Sartre, Critique de la raison dialectique. I. Questions de méthode, Paris, Gallimard, 1960.

Dans la Contribution à la critique de l’économie politique. Préface (1859), Marx a montré que le changement des relations de production ne survient avant que les forces productives ne se développeraient jusque le niveau nécessaire à ce changement. Si la rareté et la figure ontologique de l’humanité, l’abondance ne succède pas automatiquement le développement technologique : elle dépend des relations et institutions sociales parmi lesquelles se manifeste ce développement. C’est la raison pour laquelle Marx ne s‘est pas occupé de la rareté et de l’abondance, mais de leurs causes et conditions.

[2] Marx, Engels, L’idéologie allemande (1845), Traduction française 1952, Feuerbach, A. L’idéologie en général et en particulier l’idéologie allemande, 1. Histoire, p. 23, http://classiques.uqac.ca/classiques/Engels_Marx/ideologie_allemande/Ideologie_allemande.doc#Feuerbach_A_idéologie_1_histoire. En anglais, The German ideology, Part I. Feuerbach, Ideology in General, German Ideology in Particular, History as a Continuous Process, [5. Development of the Productive Forces as a Material Premise of Communism]: „with destitution the struggle for necessities and all the old filthy business would necessarily be reproduced”, http://www.marxists.org/archive/marx/works/1845/german-ideology/ch01a.htm#a3. En roumain, en Opere, vol. 3, Bucureşti, Editura Politică, 1958, p. 35.

[3] Joseph E. Stiglitz, Gambling with the planet, Aprilie 6, 2011, http://english.aljazeera.net/indepth/opinion/2011/04/201146115727852843.html.

[4] Voir Mike Palecek, Capitalism versus science, 2009, http://www.marxist.com/capitalism-versus-science.htm; http://www.inesglobal.com/news-2010.phtml; Stuart Parkinson, Science and Technology: Making a Difference, 16 October 2010, http://www.sgr.org.uk/sites/sgr.org.uk/files/Manchester-scitech-difference.pdf.

[5] Voir la critique du pessimisme technologique chez David Brin, Singularities and Nightmares: Extremes of Optimism and Pessimism about the Human Future, http://lifeboat.com/ex/singularities.and.nightmares.

[6] Voir Ana Bazac, seulement „Gondolatok az államszocializmusról”, Államszocializmus: Értelmezések – viták – tanulságok, Szerkeztette Krausz Tamás és Szigeti Péter, Budapest, L’Harmattan-Eszmélet Alapitvány, 2007, pp. 101-121.

[7] István Mészáros, A tőkén túl. Közelitések az átmenet elméletéhez (Beyond capital, 1995), Első rész, Budapest, L’Harmattan – Eszmélet alapitvány, 2008, p. 165.

[8] Comme exemple de sagesse et responsabilité scientifique voir Chantal Delacotte, Lancement de l’Observatoire du principe de précaution (OPP), octobre 2007, http://www.vivagora.org/spip.php?article153

[9] István Mészáros, ibidem.

[10] Ulrich Beck,  « C'est le mythe du progrès et de la sécurité qui est en train de s'effondrer », Le Monde, 25.03.2011, http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/25/la-societe-du-risque-mondialise_1497769_3232.html#ens_id=1497790

[11] Voir l’entier processus d’enterrement des fautes des grandes compagnies causant des catastrophes : récemment l’explosion de la plateforme pétrolière BP  dans le Golfe du Mexique (2010) et la rupture du réservoir de l’usine d’aluminium et le déversement des boues toxiques en Hongrie (2010), aussi la gestion de la centrale nucléaire de Fukushima (2011). Voir seulement Mike Head, Japan’s TEPCO: a history of nuclear disaster cover-ups, 17 March 2011, http://www.wsws.org/articles/2011/mar2011/tepc-m17.shtml, Mike Head, Japanese government delayed nuclear emergency measures to protect TEPCO profits, 21 March 2011, http://www.wsws.org/articles/2011/mar2011/japa-m21.shtml, Patrick O’Connor, Nuclear power, private ownership and the profit system, 24 March 2011, http://www.wsws.org/articles/2011/mar2011/pers-m24.shtml, Phillip Guelfa, Industry, politicians push “hydrofracking” despite environmental threat, 25 March 2011, http://www.wsws.org/articles/2011/mar2011/hydr-m25.shtml, Andre Damon, General Electric paid no federal income taxes in 2010, 31 March 2011, http://www.wsws.org/articles/2011/mar2011/taxe-m31.shtml, Samuel Davidson, US mine safety agency did not enforce regulations, audit shows, 7 October 2010, http://www.wsws.org/articles/2010/oct2010/mine-o07.shtml, Stefan Steinberg, Toxic sludge catastrophe in Hungary, 8 October 2010,  http://www.wsws.org/articles/2010/oct2010/hung-o08.shtml, Tom Eley, One year since the BP oil spill: Obama “claims czar” provides no relief for the people of the Gulf, 28 April 2011, http://www.wsws.org/articles/2011/apr2011/spi4-a26.shtml.

[12] Ibidem.

[13] André Gorz, « Leur écologie et la notre » (1974), Le Monde Diplomatique, avril 2010, http://www.monde-diplomatique.fr/2010/04/GORZ/19027:

Aussi István Mészáros, ibidem, Negyedik rész, p. 17.

[14] Vladimir Lenin, „The Latest in Iskra Tactics, or Mock Elections as a New Incentive to an Uprising”, 1905, http://www.marxists.org/archive/lenin/works/1905/oct/17b.htm.

[15] Ana Bazac, « L’Énergie (russe), l’Europe et les perspectives », Romanian Review of Political Science and International Relations, 1, 2006, pp. 138-152.

[16] Isabelle Stengers,  Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient, Paris, la Découverte, 2009.

[17] Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie (1942), 2ième partie, Chapitre 7, http://sbisrvntweb.uqac.ca/archivage/13868105t1.pdf.

[18] Justement l’échelle de ces complexes activités entrelacées a justifié l’utilisation du latin industria, signifiant diligence, application, persévérance, vitesse. (Mais le français « industrie » signifiait déjà habilité, métier, ainsi ruse, astuce).

[19] Georges Canguilhem, „Aspects du vitalisme”, en G. Canguilhem, La connaissance de la vie, Paris, Vrin, 1952, p. 87.

[20] Voir Costi Rogozanu, O dramoletă de o ironie supremă: “Cioran contra CO2″. Şi alte poveşti cu bani, 14 aprilie 2011, http://voxpublica.realitatea.net/politica-societate/o-dramoleta-de-o-ironie-suprema-cioran-contra-co2-si-alte-povesti-cu-bani-61568.html.